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21.02.2019 #bepog K - Organisations

Au cœur d’un microcosme ignoré…

Hier après-midi, en l’espace de deux heures, une quarantaine d’enseignants, de spécialistes de l’orientation professionnelle et des services de l’Etat de Neuchâtel accompagnés par la Conseillère d’Etat Madame Maire-Hefti ont pu découvrir le traitement de surface par implantation ionique, une machine d’assemblage de pointe de tourne-disques, des moteurs pour fraises dentaires et des panneaux solaires en forme d’œuvre d’art. 
Cette visite de quatre entreprises sises à Hauterive dans les locaux d’Innoparc prenait place dans le programme d’information et de formation offert aux enseignants dans le cadre du plan d’actions pour l’avenir de la formation professionnelle du Canton de Neuchâtel. 

Andy explique la place de la mécanique traditionnelle au sein d’une entreprise high-tech comme Idonus.

Après l’introduction faite par Monsieur Jean-Claude Marguet, chef du SEO, Madame Monika Maire-Hefti a expliqué l’importance de la formation Dual pour le canton et a remercié les participants. Puis Monsieur Laurent Feuz, chef du SFPO a présenté brièvement le système de formation suisse qui est une référence au niveau international. Monsieur Pierre-Yves Kohler, directeur de FAJI, responsable du projet #bepog de valorisation des métiers techniques, partenaire pour l’organisation de l’événement, a rappelé l’importance de cette filière dans notre région et a cité l’anecdote de ce client du Bronx qui est reparti aux Etats-Unis avec une solution de production complète labellisée « arc jurassien des microtechniques ».

Pour entrer dans le vif du sujet, Raymond Stauffer, président de FAJI et du Centre d’apprentissage de l’Arc jurassien a présenté les entreprises sur le point d’être visitées ainsi que les cinq guides, tous apprentis en cours de formation, qui allaient donner toute sa saveur à la visite.

Quatre groupes pour quatre entreprises hors du commun
Si le mercredi après-midi était totalement voué à ces découvertes, le temps était malheureusement compté, tant les locaux regorgent d’innovations, de produits et de compétences hors-pairs.

Idonus
Andy Joray, apprenti polymécanicien de 4ème année a présenté cette entreprise comme un pro alors qu’il n’est pas chose facile de vulgariser une technologie telle que le traitement de surface par implantation ionique, dite Méthode Hardion™. Christian Spoerl, le directeur de cette entreprise active dans une niche très pointue a ensuite expliqué son parcours et celui de ses employés. Quelles que soient leurs qualifications, les collaborateurs d’Idonus doivent impérativement compléter leur formation pour répondre aux exigences des spécificités technologiques et ce, tout au long de leur mission dans l’entreprise.

Dassym
C’est également un apprenti polymécanicien, Thomas Robert, qui a fait découvrir cette entreprise qui assemble près de 10% de la consommation mondiale de moteurs pour dispositifs dentaires à Hauterive. David Voegeli, l’un des fondateurs de Dassym et responsable technique a démontré que, hormis pour certains aimants qui ne sont plus fabriqué qu’en Chine, l’ensemble des composants et du savoir-faire nécessaire à la production de ses produits proviennent de l’Arc jurassien.


David Voegeli expliquant les contraintes technologiques imposées à Dassym par l’utilisation de moteurs « sans charbon ».

Ciposa
Spécialisé dans le micro-assemblage automatisé, Ciposa a été présenté par deux apprentis, Mael et Luca, tous en formation de polymécanicien. La machine que les visiteurs ont pu découvrir permet d’assembler des aiguilles de tourne-disques en quelques secondes. Florian Stauffer, directeur de l’entreprise a mis l’accent sur l’importance du travail en équipe et l’ouverture d’esprit des collaborateurs qui doivent se comprendre et s’adapter en permanence.

Hervé Robert, ingénieur ES en génie électrique explique l’importance des systèmes de contrôle par vision chez Ciposa. 

CSEM
Kevin Audétat apprenti polymécanicien a finalement amené le groupe dans une unité du CSEM spécialisée dans le domaine photovoltaïque. Ce laboratoire teste en grandeur nature de nouvelles idées de panneaux solaires et de technologies pour ensuite permettre leur industrialisation. Les visiteurs ont notamment pu y découvrir des panneaux complètement blancs pour des façades ou des versions « imitation tuiles » pour recouvrir des toitures de manière discrète. Sylvain Pittet, le responsable du site a lui aussi plaidé la cause des métiers techniques auprès des enseignants.


Les visites se faisant par petits groupes de moins de 10 personnes, les conditions sont idéales, ici Kevin avec les panneaux solaires du CSEM.

En conclusion
Au terme de cette visite pleine de découvertes et de passion, les apprentis et les responsables des entreprises ont pu échanger avec les enseignants, non seulement sur les perceptions de chacun, mais également sur les voies de formations, l’ouverture sur l’avenir et même au sujet de la place des femmes dans la technique. Un des enseignants a parfaitement résumé l’après-midi : « J’habite Hauterive, pas loin d’ici… et j’étais loin de me douter que de telles compétences et de telles technologies étaient abritées dans ces locaux, c’est extraordinaire ! ».

Le but de la visite qui était de faire connaitre quelques entreprises de la région tout en faisant passer le message que les voies professionnelles et les métiers techniques ont un bel avenir devant eux, semble bel et bien atteint.

Prochaines visites dans le domaine de la technique pour des enseignants dans le canton de Neuchâtel et du Jura: le 13 mars.

Pour en savoir plus sur le programme de valorisation des métiers techniques #bepog :
www.bepog.ch


Image: 
Sylvain Pittet démontrant qu’au CSEM, panneau solaire peut aussi rimer avec art !





Au cœur d’un microcosme ignoré…

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