LE PORTAIL D'INFORMATIONS MICROTECHNIQUES/LE SALON
17.09.2019
J - Entreprises de services
Image: Marcus Burton, Président du Comité économique du CECIMO à la conférence de presse de l'EMO.
Malgré les problèmes géopolitiques imminents, l'industrie de la machine-outil a de nombreuses possibilités de prospérer...
L'incertitude étant la seule règle claire de nos jours, les perspectives des marchés mondiaux pourraient dissuader les fabricants et les exportateurs les plus aventureux. Cependant, une analyse plus équilibrée de notre environnement économique nous montre que, malgré les problèmes géopolitiques imminents, l'industrie de la machine-outil a de nombreuses possibilités de prospérer à l'étranger.
Roland Feichtl, Président du CECIMO, a déclaré dans son discours d'ouverture que " le marché de la machine-outils semble ralentir, en partie à cause des difficultés croissantes sur la scène politique internationale ". Le total des commandes pour le T2 2019 a baissé de 19% par rapport au T1 et d'environ 24% par rapport aux chiffres du T2 2018. En outre, la production industrielle en Europe semble connaître une tendance à la baisse, tandis que la confiance des fabricants européens dans le marché diminue également.
Les facteurs économiques sont effectivement à l'origine de ce changement apparent de cycle, mais les questions géopolitiques l'emportent également. L'une d'entre elles est bien connue, puisqu'elle est au centre du débat politique européen depuis juin 2016 : le Brexit. Depuis 2018, les constructeurs britanniques de machines-outils ont été le septième producteur de CECIMO, avec plus de 500 millions d'euros en biens (2,3%), ainsi que le septième consommateur, avec 4,2% de la consommation totale de CECIMO (environ 730 millions d'euros). Ils sont également le neuvième exportateur du CECIMO, avec plus de 560 millions d'euros de ventes à l'étranger. Ces chiffres montrent que le Royaume-Uni est une pierre angulaire économique de notre projet. Si la bureaucratie et les tarifs douaniers potentiels étaient introduits entre les industries européennes et britanniques de la machine-outils, l'impact dans ce secteur serait négatif.
Quel que soit le résultat, le Royaume-Uni restera un membre stratégique fort au sein du CECIMO, et il soutiendra les efforts de l'association pour s'assurer que les échanges commerciaux se poursuivent aussi harmonieusement que possible. Les efforts déployés récemment par l'Union européenne pour garantir la libre circulation des produits industriels entre le marché unique et le Royaume-Uni, tels que le règlement de l'Union Autorisation générale d'exportation pour l'exportation de certains biens à double usage de l'Union vers le Royaume-Uni, vont dans la bonne direction, mais, si le Royaume-Uni quitte finalement l'Union européenne, une solution plus stable serait un vaste accord de sortie.
Au-delà du commerce, nos membres démontrent comment les entreprises manufacturières améliorent continuellement leur productivité en investissant dans des systèmes numériques de pointe et des technologies hautement innovatrices, même lorsque les perspectives économiques semblent plus sombres. Le CECIMO exhorte l'Union européenne à soutenir l'industrie 4.0 par des politiques claires et concises et par des discours contrecarrant les envolées technophobes. Investir dans les nouvelles technologies est la clé du succès futur, même dans une période économique difficile, et cette édition de l'EMO Hanovre 2019 le montre plus que jamais.
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Image: Marcus Burton, Président du Comité économique du CECIMO à la conférence de presse de l'EMO.
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