Prêts à découvrir si l’achat d’une micromachine est une bonne idée?
C’est parti !
Pour faire un point sur l’état de l’art en termes de micromachines (et de micro-usines), nous avons rencontré Messieurs Samuel Vuadens, CEO de Chiron Suisse, Juan Elices, CEO de Enoveas, Nicolas Vez, Directeur Administration Ventes pour Precitrame, Patrick Haegeli, CEO et Christophe Prongué, chargé des technologies chez Willemin-Macodel et Florian Serrex, professeur en ingénierie horlogère et responsable partenariat et valorisation à la HE-Arc.
Un concept de base clair
Parmi les vedettes du jour, à savoir Micro5, Silex, K5 et 701S, les trois premières découlent directement du concept Micro5 (2016) tandis que la 701S en est la précurseure (2013). Toutes partent du principe que pour usiner une pièce qui entre dans un cube de 50 mm d’arête, il n’est pas nécessaire de mobiliser des masses et une énergie énormes. Sur une machine conventionnelle, seule 15% de l’énergie utilisée sert à générer des copeaux. Sur le papier, le postulat de base de maîtriser ce gaspillage est donc une excellente idée. Les distances à parcourir plus courtes et les masses à bouger plus faibles concourent de plus à la garantie d’une usure réduite et donc de la précision sur le long terme.
Mêmes tendances, différentes solutions
Intégration dans des tendances lourdes
Efficience de production et qualité produite
Les fabricants sont unanimes quant à l’efficience de la production et la qualité produite avec les micromachines. Ils relèvent tous que leurs clients utilisateurs mesurent des améliorations significatives sur ces deux paramètres importants. Les micromachines font très souvent "plus et mieux avec moins" ! Leur utilisation une fois bien comprise est même bien plus simple que celle de centres de fraisage classiques. Mais répond-elle à toutes les exigences ? Nos interlocuteurs ne sont pas tous convaincus de la même manière.
Les hommes comme facteur critique
Tous les fabricants interrogés le confirment : "Nous devons d’abord convaincre les responsables d’entreprises que nos choix technologiques sont viables… puis nous devons former et convaincre les opérateurs". Samuel Vuadens précise : "Nous avons sous-estimé la longueur de la courbe d’apprentissage. Oui nous produisons des copeaux avec une fraise… mais les stratégies d’usinage remettent en question pas mal d’habitudes et de savoir-faire. Ça prend du temps". Toutes les entreprises réalisent des actions de sensibilisation et de formation et la technologie commence à être appréhendée globalement. Même remarque chez Willemin-Macodel, même si l’on peut constater que l’entreprise propose la 701S depuis plus longtemps. Ses clients n’ont plus besoin d’être rassurés. Patrick Haegeli nous dit : "Effectivement la présentation d’une petite machine pas très lourde ni très puissante qui utilise des stratégies d’usinage différentes a beaucoup fait parler et apporté beaucoup de questions. Mais sa simplicité d’utilisation (et de formation) liée à ses résultats exceptionnels nous permet de surmonter ces freins".
>> Dans les prochains épisodes: détail des différentes solutions.
Ressources:
- Comment sont perçues les micromachines chez les jeunes ?
- Prêts à découvrir si l’achat d’une micromachine est une bonne idée?
- Micromachines. Willemin-Macodel. Le précurseur
- Micromachines. Chiron Swiss. Le premier à prendre la licence Micro5 de la HE-Arc
- Micromachines. Precitrame. Une micromachine qui ne renie pas l’ADN de la société
- Micromachines. Enoveas. Esprit start-up supporté par un groupe
- Micromachines. Alors c’est pour qui ?
- Micromachines. Et demain : la micro-usine!