LE PORTAIL D'INFORMATIONS MICROTECHNIQUES / LE SALON
20.01.2025

Depuis une petite dizaine d’années, le marché s’est lentement fait à l’idée de pouvoir travailler avec des micromachines tout en assurant une qualité dimensionnelle et d’état de surface au moins équivalents aux solutions classiques d’usinage et dans des temps de cycles équivalents ou meilleurs.
Micromachines. Alors c’est pour qui ?
Depuis une petite dizaine d’années, le marché s’est lentement fait à l’idée de pouvoir travailler avec des micromachines tout en assurant une qualité dimensionnelle et d’état de surface au moins équivalents aux solutions classiques d’usinage et dans des temps de cycles équivalents ou meilleurs.
Willemin-Macodel a prudemment attendu deux ans entre son premier prototype et la mise sur le marché de la première machine 701S et a ensuite évolué étape par étape jusqu’à sa fiabilisation complète. Les machines basées sur le concept Micro5 ont été lancées plus rapidement et les clients ayant décidé de franchir le pas dès le lancement de cette technologie ont parfois dû payer le prix fort en termes de fiabilité et de fonctionnement. A tel point que certains se demandent si la micromachine a réellement un avenir.

Florian Serrex, professeur en ingénierie horlogère et responsable partenariat et valorisation à la HE-Arc, leur dit : "La micromachine offre des avantages indéniables. Certains fabricants horlogers l’utilisent aujourd’hui de manière optimale et assurent l’usinage de platines et de ponts avec des temps de cycles 2x plus courts et avec 2x moins d’outils qu’en utilisant un centre de fraisage CNC classique. De plus, le concept même de la micromachine leur permet de réaliser de très petites séries tout en bénéficiant des avantages de la grande série. Le fameux sur-mesure industrialisé est aujourd’hui totalement d’actualité".
Pour qui fait des pièces entrant dans un cube ayant une arête de 50 millimètres et ne devant pas "garder des capacités d’usinage pour des pièces plus grandes" et/ou ne devant pas disposer d’une grande puissance ou d’outils très spécifiques, les micromachines font merveille. Leur utilisation est rationnelle, tant financièrement qu’en termes d’écologie.

Willemin-Macodel étant la seule parmi nos interviewés à proposer non seulement des micromachines mais également des centres de fraisage plus classiques, nous étions très intéressés à recueillir le point de vue de ses responsables sur "l’effet de mode des micromachines" et sur leur pertinence.
Christophe Prongué, chargé des technologies chez Willemin-Macodel, explique : "Il y a comme un emballement marketing autour des micromachines. Certes ce sont d’excellents produits et les utilisateurs de la 701S le relèvent. Le produit est mature et stable et repousse les limites de l’usinage classique. Les temps de cycles sont bien plus courts (selon les types de pièces), la précision atteignable est de l’ordre du micron et les états de surfaces sont proches de ceux de la rectification. Mais à la question de savoir si ce type de machine va tout remplacer ? La réponse est clairement non !".

Patrick Haegeli, CEO de Willemin-Macodel continue : "Nous n’essayons pas d’imposer une solution plutôt qu’une autre. Sur la base des besoins de nos clients en termes de dimension de pièces, de processus d’usinage, de choix d’outils, d’habitudes, de chargement ou de préférence (par exemple), nous analysons la meilleure solution et la construisons ensemble avec le client. Celle-ci repose parfois sur une micromachine et parfois sur un centre d’usinage classique". Il conclut : "La machine universelle n’existe pas, il s’agit toujours de trouver les meilleurs compromis". Willemin-Macodel dispose d’une large gamme lui permettant de s’adapter à chaque demande.
La question qui se pose semble donc ne pas être s’il est judicieux de passer à une micromachine mais bien de quand y passer et donc de déterminer si cette solution est la mieux adaptée aux pièces que les clients souhaitent usiner.
C’est peut-être demain matin et peut-être jamais, mais la solution mérite d’être envisagée.
Nous n’avons pas fini d’entendre parler des micromachines.
Merci à tous mes interlocuteurs pour les discussions passionnantes!
Début 2025, le monde des micromachines comporte principalement 4 modèles (déclinés en plusieurs versions) et un démonstrateur de micro usine.
Florian Serrex, professeur en ingénierie horlogère et responsable partenariat et valorisation à la HE-Arc, leur dit : "La micromachine offre des avantages indéniables. Certains fabricants horlogers l’utilisent aujourd’hui de manière optimale et assurent l’usinage de platines et de ponts avec des temps de cycles 2x plus courts et avec 2x moins d’outils qu’en utilisant un centre de fraisage CNC classique. De plus, le concept même de la micromachine leur permet de réaliser de très petites séries tout en bénéficiant des avantages de la grande série. Le fameux sur-mesure industrialisé est aujourd’hui totalement d’actualité".
Pour qui fait des pièces entrant dans un cube ayant une arête de 50 millimètres et ne devant pas "garder des capacités d’usinage pour des pièces plus grandes" et/ou ne devant pas disposer d’une grande puissance ou d’outils très spécifiques, les micromachines font merveille. Leur utilisation est rationnelle, tant financièrement qu’en termes d’écologie.
Les micromachines sous les projecteurs! Phénomène de mode ou tendance lourde?
Willemin-Macodel étant la seule parmi nos interviewés à proposer non seulement des micromachines mais également des centres de fraisage plus classiques, nous étions très intéressés à recueillir le point de vue de ses responsables sur "l’effet de mode des micromachines" et sur leur pertinence.
Christophe Prongué, chargé des technologies chez Willemin-Macodel, explique : "Il y a comme un emballement marketing autour des micromachines. Certes ce sont d’excellents produits et les utilisateurs de la 701S le relèvent. Le produit est mature et stable et repousse les limites de l’usinage classique. Les temps de cycles sont bien plus courts (selon les types de pièces), la précision atteignable est de l’ordre du micron et les états de surfaces sont proches de ceux de la rectification. Mais à la question de savoir si ce type de machine va tout remplacer ? La réponse est clairement non !".
Une fois passés les phénomènes de mode, reste la volonté des fourniseeurs de s'adapter à la demande en fournissant à leurs clients les solutions les plus finement adaptées à leurs besoins.
Avec ou sans micromachine.
Avec ou sans micromachine.
Patrick Haegeli, CEO de Willemin-Macodel continue : "Nous n’essayons pas d’imposer une solution plutôt qu’une autre. Sur la base des besoins de nos clients en termes de dimension de pièces, de processus d’usinage, de choix d’outils, d’habitudes, de chargement ou de préférence (par exemple), nous analysons la meilleure solution et la construisons ensemble avec le client. Celle-ci repose parfois sur une micromachine et parfois sur un centre d’usinage classique". Il conclut : "La machine universelle n’existe pas, il s’agit toujours de trouver les meilleurs compromis". Willemin-Macodel dispose d’une large gamme lui permettant de s’adapter à chaque demande.
La question qui se pose semble donc ne pas être s’il est judicieux de passer à une micromachine mais bien de quand y passer et donc de déterminer si cette solution est la mieux adaptée aux pièces que les clients souhaitent usiner.
C’est peut-être demain matin et peut-être jamais, mais la solution mérite d’être envisagée.
Nous n’avons pas fini d’entendre parler des micromachines.
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Merci à tous mes interlocuteurs pour les discussions passionnantes!