Une nouvelle entité au service des formations techniques dans le Jura
Image d'illustration des ateliers GenTech. Ni le logo, ni les ateliers, ni les robots ni les personnes ne correspondent à la réalité 😂😂.
Après un travail de plus de deux ans, l'assemblée constitutive du 18 décembre 2025 de GenTech, centre de formation réunissant les forces du CEPIM à Delémont et du CAAJ à Moutier, a acté la naissance de cette nouvelle institution au service des métiers techniques dans le Canton du Jura et le Jura bernois.
Le CEPIM, centre de formation spécialisé dans les cours interentreprises et divers cours de base en mécanique et le CAAJ, centre d'apprentissage de l'Arc jurassien dédié à la formation initiale du CFC en mécanique et décolletage, offrent des prestations différentes et complémentaires. Chacune des deux entités dispose de compétences, de savoir-faire et d'équipements très pointus. John Chaignat, Président du Conseil d’administration de GenTech : "Cela faisait longtemps que les deux institutions envisageaient une collaboration plus intensive. La fusion et la création de la nouvelle entité vont nous permettre d'être plus efficaces et d'offrir des prestations plus complètes".
Dominique Lauener, président du CAAJ (à gauche) et John Chaignat, président du CEPIM et nouveau président de GenTech se félicitant de la nouvelle entité au service des apprentis.
Un audit à 360 degrés
Un audit réalisé auprès d’une cinquantaine de parties prenantes des deux entités a permis tant de comprendre les problématiques et les besoins des deux centres de formation que de leur adresser des solutions adéquates. Le panel d'interviewés comportait notamment des apprentis, des responsables de formation et d'entreprises ainsi que différents représentants des mondes économique et académique. Fait assez rare pour être relevé, tous ont constaté l'intérêt à cette fusion, notamment en ce qui concerne la qualité des outils mutualisés et de la formation. C'est également lors de cet audit que la consultation relative au nom de la nouvelle entité a été effectuée. Dominique Lauener, membre du Conseil d’administration de GenTech nous dit : "Il était clair que nous voulions créer une nouvelle identité qui se démarque des deux anciennes et qui nous permette de moderniser l'image du nouveau centre. Assez rapidement la préférence pour GenTech a émergé".
Des valeurs communes
L'audit a également mis en lumière une passion commune pour les métiers de la mécanique, une volonté affirmée de transmettre les compétences, le savoir-faire et "l'amour du métier" ainsi qu'une même rigueur, persévérance et bienveillance. Catherine Hahn, responsable administrative du CAAJ depuis août dernier et en charge du projet de fusion explique: "Quand on parle de valeurs, c'est souvent un peu vague et parfois éloigné de la réalité de tous les jours. Mais ce n'est clairement pas le cas des deux institutions auditées et ça fait très plaisir de voir ce pragmatisme au service des jeunes partagé par toutes et tous. Nous allons clairement continuer sur la même lancée".
Photo de groupe des représentantes et représentants des entreprises membres de GenTech lors de l’assemblée constitutive.
60 entreprises main dans la main pour les jeunes
La fusion reprendra l'intégralité des sociétaires du CAAJ (25 entreprises) et les actionnaires du CEPIM (35 entreprises). Les membres des deux conseils d'administration se retrouveront tous dans la nouvelle entité. Tous les aspects pédagogiques et ceux liés aux formations seront maintenus dans les deux structures. Les deux sites seront également conservés et les services généraux comme la comptabilité et l'administration centralisés pour plus d'efficacité. Catherine Hahn, coordinatrice des équipes et en charge de l'administration durant la transition, accompagnera le processus de fusion.

Nolan Vorpe et Mickaël Dos Santos (apprentis au CAAJ) prennent la pose et démontrent la bonne ambiance qui règne dans le centre de formation.
Formateurs et savoir-faire
L'intégralité des formateurs des deux structures sont réengagés dans cette nouvelle organisation. Cette équipe pluridisciplinaire offre, de fait, plus de compétences et de synergies pour les deux sites de GenTech. Le CEPIM dispose par exemple de matériel pédagogique bien plus avancé que celui du CAAJ pour enseigner la pneumatique. Les apprentis du CAAJ pourront ainsi directement en bénéficier. La responsable ajoute: "Les compétences, les bonnes pratiques et les équipements seront mutualisés avec comme seul objectif de permettre de monter le niveau ou la qualité des formations données sur les deux sites".
Un processus en plusieurs étapes
La fusion sera terminée au 1er août 2026 et il est important de préciser que pour les apprentis, rien n'est remis en question. Des améliorations liées à la mutualisation sont évidemment attendues, mais pas de révolution ni de mauvaise surprise pour les jeunes. Les administrateurs tablent sur un processus de trois ans pour la mise en place d'un catalogue de prestations qui utilise pleinement les synergies entre les deux sites.
Le Conseil de GenTechest unanime: "Les formations évoluent, la réforme des métiers MEM devrait être effective d'ici deux ans et le monde bouge (très) rapidement. Nous avons l'ambition de permettre à nos apprenti·e·s d'être en adéquation avec le monde du travail et de s'y adapter en permanence. De ce fait, nous devons également être très agiles. C'est un beau défi et nous nous réjouissons d'y faire face".
Le principe de GenTech
Le système de formation dual suisse est reconnu tout autour de la planète. Il permet à notre économie de continuer à se développer en pouvant se reposer sur des professionnel·le·s compétent·e·s.
GenTech engage les jeunes à leur sortie d’école. Ils signent leur contrat avec des entreprises et le centre assure la première partie de la formation (environ la moitié du cursus, l'autre moitié se passe en entreprise). En offrant un pont entre l’école et l’entreprise, l'institution permet aux jeunes d’entrer dans le monde du travail sans être directement confrontés à toutes les contraintes du monde professionnel.
Les employeurs, de leur côté, ne doivent pas mettre en place la formation initiale de leurs apprenti·e·s. Lorsque les jeunes arrivent dans les entreprises.